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Socialisme&Liberté
12 août 2016

Le Royaume-Uni souhaite-t-il vraiment sortir de l'Union européenne ?

Depuis maintenant quelques mois, le Centre international de formation européenne (CIFE) publie une nouvelle série de documents Notes de recherches. Parmi celles-ci, nous recommandons particulièrement celle du 1er août 2016 de Sebastian Zeitzmann, qui examine plus particulièrement les différents scénarios de sortie de l'UE par le Royaume-Uni (Sebastian Zeitzmann, "Why I don't think Brexit is going to happen", Notes de recherches, n°42, 1er août 2016, disponible sur le site www.cife.eu).

Très justement, l'auteur indique que le Brexit aura à n'en pas douter un impact négatif pour l'ensemble des économies des différents Etats membres de l'Union européenne (les 27), mais plus encore pour celle du Royaume-Uni, qui verra se fermer pour elle l'accès direct au marché unique. Sébastian Zeitzmann identifie alors 4 voies possibles de sortie pour les autorités britanniques, qui sont autant de modèles de relations que certains Etats ont déjà avec l'UE : le modèle norvégien, le modèle suisse, le modèle turc ou coréen et, enfin, le modèle de l'OMC. Il analyse en détail chacun d'eux, sa praticabilité, son éventuel impact économique et, aussi, la façon dont il répond à la volonté exprimée par les citoyens du Royaume-Uni de ne pas se faire imposer de règles extérieures.

Sebastian Zeitzmann analyse enfin l'impact du referendum pour la cohésion interne du Royaume, dans ses diverses composantes nationales. Il souligne à juste titre que la date du referendum, après plusieurs mouvements électoraux ces dernières années qui signalaient une évolution du système politique britannique, sera désormais un jalon marquant une véritable rupture interne à ce système.

La marge de manoeuvre des autorités britanniques est en fait assez restreinte. Elle dépend aussi pour partie de l'attitude des 27 autres Etats membres et des institutions de l'Union.

 Pour les fédéralistes, le Brexit ne doit pas être l'occasion de tergiversations, mais au contraire un moment essentiel et fort d'affirmation pour une Union renforcée et plus fédérale dans les domaines clefs : économique, social et sécurité/défense.

 

Pierre Bonhomme, Centre d'études et de recherches fédéralistes

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